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Les verres progressifs:


  
Ces verres s'adressent aux personnes ayant généralement plus de 40 ans et dont le besoin de correction devient différent pour voir de loin et voir de près ( presbytie ).

                                      
                                   Un peu d'histoire:
   A la fin du 13ème siècle, les moines commencent à utiliser des bésicles pour compenser la presbytie, seuls les verres positifs sont utilisés.

   A la fin de 15ème, siècle l'apparition des verres concaves permet la compensation de la myopie. 

  Au 18ème siècle, Benjamin Franklin invente les verres bifocaux ( à double-foyer ) qui possèdent deux zones distinctes visiblement séparées. En haut pour la vision de loin ( VL ), en bas pour la vision de près ( VP ).

   En 1958 Bernard Maitenaz, ingénieur opticien met au point le premier verre progressif: le Varilux, marque déposée par la Société des Lunetiers ( SL ) qui deviendra Essilor.

                  
Conceptions et évolutions:
   Les verres progressifs possèdent sans séparation une zone pour VL en haut du verre une zone pour VP en bas et un passage progressif de l'une à l'autre; ils permettent donc une compensation parfaite et précise pour chaque distance.

   Les premiers progressifs apportaient de fortes déformations visuelles, nécessitaient une période d'apprentissage et d'adaptation de plusieurs semaines avec de fortes gènes.

   Nous sommes aujourd'hui à la septième génération de verres progressifs ( pour simplifier ). Les plus simples que l'on trouve sur le marché sont de 3ème génération. Il y a au total plus de 100 modèles de progressifs commercialisés aujourd'hui en France.

   Chaque génération apporte, par des évolutions techniques de calcul et réalisation des surfaces, une diminution des déformations, une amélioration du champs de vision en VP ( vision de près ) et VI ( vision intermédiaire ) et une approche de plus en plus personnalisée pour répondre aux besoins des porteurs.

1ère génération: verres permettant la vision à toutes distances, construction symétrique identique pour les deux yeux mais tournés pour permettre la convergence, fortes déformations. 

2ème génération: verres de construction dissymétrique et utilisations de surfaces générées par des coniques évolutives le long de la génératrice, diminution des déformations, meilleure correspondance binoculaire des zones de chaque verres.  

3ème génération: modulation de la construction des verres en fonction de la valeur de l'addition (donc de l'âge du porteur).

4ème génération: modulation de la conception des verres en fonction de l'amétropie pour répondre aux attentes différentes entre les myopes , emmétropes ou hypermétropes.

5ème génération: verres optimisés, la face non progressive devient complexe et permet de maîtriser les défauts apportés par la face progressive; chez certains fabricants, répartition de la progression sur les deux faces.

6ème génération: verres personnalisés, certaines mesures propres à chaque client et chaque montures sont prises en compte dans la conception de la surface des verres, distance verre oeil, inclinaison verticale, cambrure des montures , distance de lecture. Cette conception doit en principe améliorer encore le confort et la rapidité d'adaptation aux nouveaux verres.

7ème génération: verres individualisés interraction entre les caractéristique de chaque verre sur la conception de l'autre, division de la surface en une multitude de microsurfaces.

Les dernières évolutions sont principalement liées aux capacités accrues des calculateurs permettant d'améliorer notablement le nombre de points traités et d'améliorer ainsi les qualités d'images.

Cette classification est toutefois un peu arbitraire, car selon les verriers il peut exister plus ou moins de stades évolutifs de leurs productions.   

Il existe également des verres progressifs spécifiques, leur conception favorise des activités particulières:

-Progressifs d'intérieur (Varilux computer©) ces verres favorisent un large champs de VI au détriment de la VL, particulièrement indiqués pour le travail en intérieur, atelier, écran etc...

-Progressifs de conduite, la zone VL est optimisée afin d'apporter une vision maximale au loin en conduite.

-Progressifs sport, la zone VL est optimisée, la fabrication permet l'adaptation à des montures plus galbées que les lunettes classiques.

Ces verres, destinés à des équipements complémentaires sont généralement positionnés dans une gamme de prix attractive, notablement moins élevée que l'équivalent en progressifs généralistes.

La production: 
   Les plus grands verriers possèdent leurs divisions de recherches et consacrent une forte part de leur chiffre d'affaires à la mise au point de meilleures solutions ( Groupe Essilor environ 10% du CA sauf erreur ). Une partie des recherches est parfois partagée ou co-financée par plusieurs verriers. Cela concerne surtout les matières et les traitements.

   De plus petits verriers, qui pourront commercialiser d'excellents verres, n'ont pas de R&D et achètent leurs technologies aux autres, il existe de moins en moins de verriers totalement indépendants, la plupart ayant été intégrés à de grands groupes, ils gardent cependant leurs spécificités.

   Ainsi de nombreuses surfaces commercialisées sous des appellations différentes utilisent les mêmes géométries de base.

   Les verriers tels Mont Royal, BBGR, Essilor, Hoya, Zeiss, Rodenstock, Nikon, etc. possèdent leurs propres surfaces . 

Les verres d'enseignes , MDD:

  Certaines enseignes ou groupements d'opticiens distribuent des verres sous des appellations qui leur sont propres, ces verres sont fabriqués par les différents verriers mais ne reprennent pas nécessairement les mêmes caractéristiques que leurs propres gammes.

  Il est donc assez difficile de savoir exactement à quoi correspondent ces produits. Les buts de ces pratiques sont de plusieurs ordres, s'attacher le client en ne lui permettant pas de retrouver un produit identique dans un autre magasin, proposer des produits non "comparables", particulièrement au niveau de la tarification. Ils seront souvent un peu moins chers que les verres présentés comme équivalents mais disponibles partout.

Le rôle de l'Opticien:
   Le travail de l'Opticien est donc de découvrir les attentes, besoins et possibilités de son client pour lui offrir le choix parmi toutes ces offres puis de réaliser avec le plus grand soin une paire de lunettes conforme à tous ces paramètres.

   Cela comporte bien entendu une prise de mesures qui doit prendre en compte les caractéristiques des montures, mais surtout de la morphologie, des postures instinctives du porteur et de ses conditions d'utilisation. 

Pour les verres progressifs, il existe deux écoles, l'une prend en compte uniquement la position des yeux dans les lunettes en vision de loin, le porteur devra adapter ses postures de vision de près ; dans la majorité des cas, cette méthode apporte satisfaction, mais sera source d'échec si la modification nécessaire des habitudes acquises est trop importante. L'autre prend en compte la position verticale des yeux en vision de loin et leur position horisontale en vision de près pour déterminer l'incidence des postures acquises, cette méthode apporte satisfaction dans la quasi totalité des cas, c'est donc celle que j'utilise pour toutes mes fournitures en verres progressifs car les zones optiques étant beaucoup plus restreintes en VP qu'en VL, il me semble que ce sont celles qui doivent prioritairement être prises en compte comme base de référence afin d'imposer le moins d'efforts d'adaptation aux porteurs, pour les verres des dernières générations individualisés, on peut égalemment tenir compte de symétries posturales différentes en VL et VP.

   Ensuite, après avoir reçu du verrier les verres bruts, l'Opticien les travaille ( meulage ) pour les assembler aux montures en respectant toutes les mesures prises afin que le porteur puisse les utiliser le plus naturellement possible, les lunettes devant être parfaitement ajustées au visage lors de leur livraison.

   Enfin, l'Opticien doit assurer une disponibilité sans faille auprès de son client pour maintenir les lunettes en cet état ( réglages réguliers, entretien, etc.), services fournis par la suite sans supplément tarifaire.

   Tout ceci peut sembler implicite et basique, mais nécessite une bonne formation de l'opticien, le respect d'un protocole bien précis et surtout beaucoup de temps de rigueur et de disponibilité.

Tarifs:

   Il est possible de trouver aujourd'hui une échelle très vaste de prix des verres, en fonction de la génération des verres, de leur matière, de leurs traitements et des fournisseurs.

    La politique commerciale de l'opticien joue également, les discounters auront tendance à employer du personnel moins qualifié, de rationaliser au maximum leurs achats ( moins de choix proposé ) ce qui ne veut pas dire que la marchandise soit mauvaise. Certains consommateurs, pas trop exigeants, peuvent en être satisfaits. Par contre le service offert aux non-clients sera souvent refusé: " Nous n'avons pas fourni, nous ne pouvons prendre de risque". Ils s'orienteront de préférence vers des montures qui ne s'ajustent pas ou négligeront l'ajustage etc. Parfois même des services considérés aujourd'hui comme implicites seront optionnels et facturés ( contrats d'adaptation, contrat casse ). 

     Les charges fixes, souvent très lourdes, ne permettent pas aux opticiens soucieux d'accorder beaucoup de soin à leurs clients de jouer sur la rentabilité, de ce fait ils ne peuvent malheureusement pas proposer de prix bas en dehors de certaines promotions destinées à rendre accessibles à tous une vision correcte.

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